Bronzes: Oeuvres




La Fraie


   
    Cette œuvre provient d’un moule de ma première série, Nature humaine nuée. La grande malléabilité de la cire me permit de réellement compresser cette forme sur elle-même, de la replier comme deux amoureux, comme deux doigts qui se croisent pour la chance, comme des saumons qui fraient ensemble.
   
    Elle peut être déposée ainsi ou accrochée au mur, comme le montre la dernière photographie de la série. J’aime particulièrement comment les différents éléments se présentent selon l’angle que l’on prend pour la contempler. Tantôt une montagne, des arbres, une rivière, des doigts, un paysage.
   
    La coloration est celle que j’ai obtenue lorsque j’ai fini de nettoyer le plâtre qui lui servait de moule. Elle me convenait tant que je n’ai pas voulu la patiner, ni la protéger de quelconque fini qui auraient inévitablement altéré les contrastes et subtilité du fini provoqués par le métal en fusion.

    Pour moi cette œuvre est paisible et amoureuse. Elle me rappelle quelques bons souvenirs en nature, qui m’ont certainement inconsciemment poussé à la concevoir. Qu’évoque-t-elle pour vous?



   









Perséides


   
    Le premier aspect qui me frappe avec cette œuvre est sa patine et la façon dont elle semble saluer respectueusement en se pliant légèrement. J’avais expérimenté plusieurs types de patines, mais lorsque j’ai découvert ce traitement, j’en suis tombé amoureux et je savais qu’elle conviendrait parfaitement à cette pièce. C’est en fait l’action de l’ammoniac liquide dans un coton fromage que l’on peut observer à l’extérieur de la pièce. Les marques du textile ont laissé leurs empreintes sur la surface, comme des vagues dans le sable. J’ai ensuite utilisé de la cire afin d’accentuer les motifs par la brillance.

    La zone intérieure quant à elle n’a reçu que les gaz de cet ammonium ce qui l’a fait régir bien différemment de l’extérieur. Le bleu (encore plus perçant et éclatant en vrai) me rappelle les statues antiques tirées des épaves de bateaux. Le nom provient de cette idée antique et de se rappelle à la mer. Il n’est pas non plus sans rapport aux Perséides, cette pluie d’étoile qui semble vêtir cette œuvre.








Whale Open



    Cette œuvre est issue de ma série Pingo. Il s’agit du seul exemplaire à ce jour de cette série que j’ai tiré en bronze. J’aime son aspect “leathery” que j’ai réussi à obtenir en utilisant de la cire que j’ai poli comme fini.

    La déformation que je lui ai fait subir me rappelle la gueule d’une baleine que j’avais vu s’ouvrir pour dévorer du plancton lors d’un voyage à Tadoussac. Mais d’un autre côté, lorsque je la regarde, je vois une chauve-souris, refermée sur elle-même. La torsion du métal m’intrigue aussi, Je ne sais pas. Elle est mystérieuse et je ne peux pas dire que mon esprit a réussi à la comprendre, C’est probablement ce que j’aime d’elle.







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