Écriture Imaginaire!





J’ai créé cette murale pour faire un arrière-plan en arrière de la nouvelle pump track sur le Parc des Îles, à Matane. Celle-ci a été réalisée en collaboration avec plus d’une douzaine de groupes communautaires et de camps de jours. 




La thématique initiale du projet “Écriture imaginaire” était d’inventer une nouvelle écriture fonctionnant de manière picturale. Initialement fonctionnant ainsi, chez les Sumériens puis les Égyptiens, l’image fut lentement évacuée (quoi que toujours présente) chez les Chinois. Notre système d’écriture, lui fonctionne de manière phonétique, utilisant des symboles qui représentent des sons plutôt que des choses ou des concepts. 




L’utilisation d’émoticônes aujourd’hui reprend l’utilisation de l’image dans le système de communication écrit et c’est là le point de départ du projet. J’ai donc réalisé des activités avec des jeunes du camp de jours et des groupes communautaire afin d’inventer cette écriture et de trouver sur quoi elle porterait. 

Lors des activités, j’ai donc débuté par présenter les prémisses et donner un bref aperçu de l’historique de l’écriture pour ensuite présenter un questionnaire aux participants. Les questions avaient pour but de libérer les esprits et donner un premier prétexte à la création, qui peut parfois être vertigineux pour certains.




Les questions avaient les formes suivantes:

Qu’est-ce qui te représente?
À l’aide de quelle(s) image(s) pourrais-tu te représenter symboliquement?

Quelle est une activité qui te tient à cœur?
À l’aide de quelle(s) image(s) pourrais-tu la représenter symboliquement?

Qu’est-ce que tu crois qui devrait être légué aux générations futures?
À l’aide de quelle(s) image(s) pourrais-tu le représenter symboliquement?

Par la suite, les participants étaient invités à dessiner, sous forme de pictogrammes, leurs réponses.





Ces réponses ont donc servi de matière première aux dessins que j’ai réalisés. Considérant que j’en avais plus de 500 et que je souhaitais que tout le monde soit représenté, j’ai synthétisé l’ensemble des ateliers dans les pictogrammes présents sur la murale. Il fallait leur donner une signature graphique commune pour créer une suite de formes cohérentes. J’ai choisi d’utiliser un grand trait noir qui rappelle les courbes de la pump track et son rythme, ainsi que la rivière qui coule à ses côtés. 




Pour ce qui est du fond, j’ai choisi d’utiliser des couleurs vives et joyeuses dans un motif représentant la stimulation qu’est de rouler sur cette piste. Il faut dire que lors du projet, qui s’est étalé sur tout l’été, j’ai moi-même commencer à faire du BMX, et c’est ce qui m’a permis de comprendre la sensation d’une pumptrack. C’est un peu comme une dance, dans laquelle les bosses sont les temps musicaux. C’est vraiment trippant, et c’est ce que j’ai essayé de représenter dans la murale.

Pour m’entendre parler de cette murale à Radio-Canada cliquez ici!